Note 13
Économie* au service de l'intérêt général, c'est à dire à la fois du bien-être, de l'autonomie et de la liberté des êtres humains et de la restauration des écosystèmes ou une économie remise à sa place !
Nous faisons face à l’une des situations les plus graves qu’ait jamais eu à affronter l’humanité. Depuis plusieurs années une crise économique d’une ampleur peu commune secoue, par contamination de nombreux pays de la planète. Des millions de personnes perdent leurs emplois, leurs logements, des États toujours plus nombreux s’approchent dangereusement d’une forme de banqueroute. La reprise de la croissance, brandie par les gouvernements successifs comme la panacée à nos difficultés semble désormais quasi inaccessible. Malgré une productivité de plus en plus forte et une capacité à créer des richesses inégalée dans l’histoire, près d’un milliard de personnes, 15% de l’humanité, souffrent toujours de la faim et 30% de malnutrition, tandis que 21% (1,4 milliards) souffrent d’obésité. Parallèlement, les scientifiques nous alertent sur une situation écologique de plus en plus grave. Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, érosion des terres arables, déforestation, pollution des sols, de l’eau, de l’air, épuisement des ressources naturelles… Dernière grande étude en date, Approaching a state-shift in Earth’s biosphere, publiée en juillet 2012 dans la revue Nature, par 22 chercheurs appartenant à une quinzaine d'institutions scientifiques internationales, prévoit que « presque la moitié des climats que nous connaissons aujourd'hui sur la Terre pourraient bientôt avoir disparu et seraient remplacés, sur entre 12 % à 39 % de la surface du globe, par des conditions qui n'ont jamais été connues par les organismes vivants. Et ce changement s'effectuerait de manière brutale, empêchant les espèces et écosystèmes de s'y adapter. » En résumé, une partie de l’humanité pourrait tout simplement disparaître à l’horizon 2100 si nous ne prenons pas les mesures adaptées. Washington Obama 2013 (président américain réinvesti) : « c'est de loin, de très loin, le plus gros rassemblement sur le climat de l'histoire » lance l'écologiste Bill McKibben. Les manifestants entendaient lui rappeler que « son héritage de 44 ème Président reposait (avec Yes, we can) sur son action sur le changement climatique ».
Une économie plus sociale et une économie (remise à sa place) équitable : Deux des trois thématiques du 5e Forum 2013 à Nantes:
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Quel développement et quel(s) modèle(s) économique(s) pour un monde plus humain et plus juste ?
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Quelle égalité des êtres humains en temps de crise ?
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Notons qu'en France même en temps de crise des économies, le premier budget de l’État ne fait l’objet d’aucun débat dans nos assemblées. Il y aurait peut-être là un certain déficit démocratique, que nous sommes bien disposés à tenter de rattraper, avec vous. «Nous avons le droit de savoir».
Nous avons le droit de savoir. C'est aussi la volonté du collectif Roosevelt. Il a décidé d'apporter son soutien à Mediapart et de rejoindre l'appel "Nous avons le droit de savoir" lancé par plus de quarante titres de presse, associations de défense des libertés, syndicats, et des dizaines de personnalités politiques et de la société civile, pour défendre la liberté de l'information. La liberté de l’information n’est pas un privilège des journalistes mais un droit des citoyens. Dans une démocratie vivante, le pouvoir du peuple souverain suppose le savoir d’un public informé. Être libre dans ses choix et autonome dans ses décisions nécessite de connaître ce qui est d’intérêt public, c’est-à-dire tout ce qui détermine et conditionne nos vies en société.
S’agissant des affaires publiques, la publicité doit donc être la règle et le secret l’exception. Rendre public ce qui est d’intérêt public est toujours légitime, notamment quand le secret protège indûment des injustices et des délits, des atteintes au bien collectif ou aux droits humains. Ainsi la sécurité des États ne saurait empêcher la révélation de violations des libertés individuelles, pas plus que la sauvegarde de l'intimité de la vie privée, impératif par ailleurs légitime, ne saurait être l’alibi d’infractions aux lois communes.
C’est pourquoi il importe de défendre les journalistes professionnels, les sources d’information et les lanceurs d’alerte ayant permis la révélation de faits d’intérêt général qui, sans leur travail et leur audace, seraient restés inconnus du public. Les soutenir, c’est protéger et étendre un droit de savoir universel, garantie d’un renforcement de la démocratie mondiale à l’heure de la révolution numérique. Pour toutes ces raisons, nous nous disons solidaires de Mediapart après la récente condamnation lui imposant de censurer, trois ans après leur révélation, ses informations sur l'affaire Bettencourt. En signe de protestation, nous faisons désormais nôtres toutes ces informations. Et nous encourageons les médias, les associations, les élus, les citoyens à les reprendre immédiatement et à les diffuser par tous les moyens démocratiques en leur possession.
Note Economie* avec les lois de déréglementation financière sous l'ère de la force tranquille(Ministres socialistes L.Fabius ; D. Strausskhan ; L. Jospin ; M. Rocard ; J. Chirac ; Balladur ; …) à travailler ultérieurement après l'envol des forces d'un 28 février 2013 à 20H00 (Carême 2013*) en un site US: Europe 2030
Le déroulé en France de ces vingt années de dérèglementation financière est impressionnant :
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1984 : loi bancaire dérèglementant le métier bancaire ;
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1986 : acte unique européen (Art 16-4 « Le marché intérieur comporte un espace sans frontières intérieures dans lequel la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux est assurée [... Le Conseil] s’efforce d’atteindre le plus haut degré de libération possible. L’unanimité est nécessaire pour les mesures constituant un recul en matière de libération des mouvements de capitaux. ») ;
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1986 : loi Bérégovoy sur la dérèglementation financière (déréglementation, désintermédiation, décloisonnement, désinflation) ;
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1988 : la France accepte le principe de la fin du contrôle des changes et la liberté de circulation des capitaux – sans création de la moindre harmonisation fiscale européenne ;
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1988 : directive Delors-Lamy prévoyant la libéralisation complète du marché des capitaux pour 1990 ;
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1990 : forte diminution de la fiscalité sur les revenus du capital
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1992 : traité de Maastricht (« toutes les restrictions aux mouvements de capitaux entre les États membres et entre les États membres et les pays tiers sont interdites ») ;
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1998 : création d’un régime fiscal avantageux pour les stock-options par Dominique Strauss-Khan ;
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2001 : directive Bolkestein facilitant les OPA ;
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2004 : projet de constitution européenne, reprise dans le traité de Lisbonne.
Ainsi, paradoxalement, la gauche est responsable des 2/3 de la dérégulation financière de la France…