Note 12

Eaux* : 22 mars 2013 journée mondiale de l'eau pour quel civisme en politique française ?

Affaire Jérôme Cahuzac : d'un coté, c'est le voyage de courtoisie dans un paradis fiscal d'un ami socialiste de longue date, devenu chef de gouvernement pour se rendre en pleine affaire avec les autorités suisses à Singapour. D'un autre coté sans vouloir dévoiler un autre volet sombre de cette « Hollandegate », ce sont des amis dont le ministre de la santé socialiste de Saint Nazaire 44 « Claude Evain ». Des Hommes pour les puits sans fond du goût du secret de « l'empire de l'eau » d'Yvan Stefanovitch avec le malheureux vietnamien Phan Van Quan, l'auteur du « logiciel Drapo ». Quelques uns de ces Hommes sont (note 11 page 345): Alain Chénard, Michel Rocard, Francis Lagarde, Bernard Tapie, Georges Salomon, René Thomas, Jean-Pierre Mattéi, Alain Jusselme, Patrice Pelat, le trésorier local du PS à Saint Denis de la Réunion Jules Raux et ses 4 millions de francs, … avec un spécialiste de la traque de l'erreur judiciaire : Me Olivier Metzner. « il faut qu'ils s'habituent à l'idée qu'ils livrent une véritable guerre économique, que cela les oblige à enfreindreles règles habituelles, mais que leur conscience (laïque) ne doit pas en être troublée, la morale de l'entreprise n'étant pas celle des individus». Un civisme particulier ou « un pouvoir » selon Pierre Péan et Christophe Nick avec le conseiller municipal PS François Rebsanem : « quand un service est efficace, je le répète, on ne le vend pas au privé, on se le garde » car pour André Santini, « l'amour de l'eau est une affaire de famille » Libération : 10 juillet 1998. « cette surfacturation apparaît dans toute sa splendeur au soleil, déclare Daniel Hervo, conseiller municipal d'Issy les Moulineaux. On dira après que le solaire, c'est trop cher ! Ce projet était (est) l'unique occasion de faire éclater le scandale Techni avec des preuves. Les boites comme Techni et les élus qui les cautionnent sont des obstacles au développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétiques. » Un bref passage de la lettre adressée à André Santini. N’oublions pas qu'un Ministre de l'économie socialiste avec son secrétaire d'état à l'Industrie ont tenté de mettre fin à des pratiques anticoncurrentielles dans le « core business » (affaire « Danae : pluie en or » ou le pseudo de la collaboratrice de Jean-Marc Oury puis d'Henri Proglio) et ce, malgré qu'ils aient été pris à parti par deux hiérarchiques du PS (chargés de collecter des fonds par leur parti). Lire « L'empire de l'eau Suez, Bouygues et Vivendi – Argent, politique et goût du secret » - Édition Ramsay


Page 201: Jérôme Monod devine que, « avec l'eau potable, on travaille à la marge, alors que le marché du traitement des eaux usées est beaucoup plus ouvert ». A l'inverse de sa stratégie dans l'Hexagone fondée sur ses relations avec le RPR, Jérôme Monod veut se soustraire à l'influence de l'État français en se lançant sur les marchés à l'exportation. Pas question pour lui, il est vrai, de surfer sur la vague rose de 1981.


Page 204: Sa grande complicité avec les grands barons du PS n'empêche pas Guy Dejouany d'emboucher les trompettes de l'opposition. Haut fonctionnaire dans l'âme, il mange aux deux râteliers... Ainsi, le 15 décembre 1982, au salon du premier étage de l'hôtel Crillon place de la Concorde à Paris, « Guytounet » participe à la fondation de l'Afep (Association française des entreprises privées), qui a pour vocation de « recréer l'établissement mis à mal par les nationalisations ». Créateur de l'association, Ambroise Roux, « prince déchu de la Compagnie générale d'électricité nationalisée », s'est entouré de trente-six patrons, dont son ami de quarante ans Guy Dejouany et Jérôme Monod, PDG de la Lyonnaise. Fixée à 230 000 francs, la cotisation annuelle payée par chacun des membres sert à financer des études, des débats ou des projets de loi. A la différence des ultra-libéraux, le président de la Compagnie respecte la légitimité profonde de l'État. Mais pour lui, l'État colbertiste ne peut mener qu'à la faillite, faute de pensée stratégique en affaires. Il reste un grand serviteur de l'État avec une immense considération pour les ministres, directeurs de cabinet et autres hauts fonctionnaires. Impossible, à ses yeux, d'être un grand patron sans avoir des rapports au plus haut niveau de l'État et des partis politiques. Il n'en reste pas moins que c'est aux grands patrons qu'il revient de conseiller l'État en matière de politique industrielle. Et non l'inverse. Une illustration parfaite du pouvoir d'influence de la Compagnie dans toute sa splendeur.


Pages 205-206: Pourtant, la loi sur les nationalisations a été votée, puis promulguée le 13 février 1982. La Compagnie croit y avoir échappé définitivement. « Dieu » a fait le nécessaire... Son groupe a soutenu la politique économique des socialistes. Le chef de l'État, François Mitterrand, et son premier ministre, Pierre Mauroy, ont confié à Jean Le Garrec, secrétaire d'État à l'Emploi, une mission impossible : contenir le chômage avant les municipales de mars 1983. Dès la fin 1981, le président « Guytounet » signe un important contrat de solidarité avec Jean Le Garrec. Le groupe s'engage ainsi à « créer 1000 emplois, dont 340 emplois directs ». Une disposition prévoit que la Compagnie financera, en 1982 et 1983, 400 millions de francs d'investissements dans le domaine de l'eau et l'assainissement, en concertation avec les collectivités locales.Le président « Guytounet » doit manger son chapeau en signant ce contrat. En tant que rocardien, Jean Le Garrec est favorable, comme son chef de file à la nationalisation des grands distributeurs d'eau français. A la même époque, le président Dejouany signe un autre accord avec le ministère de l'Environnement, qui impose au groupe 50 mesures concrètes en matière de lutte contre la, population. Capable de vendre son âme au diable pour amadouer les socialistes, le président « Guytounet » va tout de même affronter, en juin 1983, une seconde offensive boursière qui durera près de deux ans. Tout juste nationalisé, Roger Fauroux, président de Saint-Gobain, veut marier ses célèbres plaques d'égout et ses tuyaux en fonte ou béton (50 % du marché mondial pour le transport de l'eau sur de longues distances) aux robinets de la Générale.


Pages 216-217: Bernard Forterre, ex-numéro trois de la Générale, porte aujourd'hui un jugement sévère sur son président de l'époque : « Guy Dejouany a été un merveilleux patron, intelligent et surdoué, quand il a diversifié avec succès nos activités dans le core business, comme disent les Américains, c'est-à-dire autour de l'eau, de l'assainissement, du chauffage urbain, du ramassage et de l'incinération des ordures ménagères. En un mot, tous les métiers où nous avions une clientèle captive : des abonnés ou des utilisateurs, et des élus qui étaient obligés de recourir à nous. Le reste, les transports urbains, les cliniques, le BTP, l'immobilier, Canal Plus, n'était qu'une dérive stratégique lancée malheureusement par le président Dejouany dans des secteurs hautement concurrentiels où nous n'aurions jamais dû mettre les pieds. »


Guy Dejouany s'est donc glissé dans la peau d'un des grands du BTP au moment où Bouygues devenait le numéro un de la profession en France. Et là, stupeur « Guytounet » et Francis Bouygues se retrouvent avec une énorme affaire sur les bras. Une instruction judiciaire menée contre des pratiques et des méthodes que tous deux croyaient « institutionnalisées » dans le BTP par les politiques de droite comme de gauche sous l'égide d'un certain Étienne Léandri. La SNCF avait lancé les études pour le TGV Nord le 9 octobre 1987, et la SNCF attribuera ces 93 marchés publics de l'époque : les chantiers de construction du TGV et de quatre grands ponts. Passant outre aux pressions des politiques et des industriels, le ministre de l'Économie, Pierre Bérégovoy, et le secrétaire d'État à l'Industrie, Dominique Strauss-Kahn, tentent de mettre fin à des pratiques anticoncurrentielles. Ainsi, après été pris à partie par deux hiérarques du PS (chargés de collecter des fonds par le parti), « Béré » et « DSK » déclenchent, en 1991, une enquête nationale « relative aux pratiques constatées dans le secteur du génie civil et de la construction ». Jamais de telles investigations n'ont été et ne seront lancées dans le monde des travaux publics ou de la distribution de l'eau. Trente-sept perquisitions et auditions de dirigeants vont être diligentées aux quatres coins de l'Hexagone dans des entreprises, notamment chez les majors de la profession du BTP : Bouygues, Lyonnaise des eaux-Dumez, Compagnie générale des eaux, SAE et Schneider. Résultat : un jugement historique du Conseil de la concurrence, daté du 29 novembre 1995, colle au piquet Bouygues, les deux rois de l'eau et une trentaine de leurs filiales. Au hit-parade des peines, Bouygues (filiales comprises) l'emporte, écopant d'une amande de 162 millions de francs contre seulement 38 millions pour la Générale et 21 millions pour la Lyonnaise. Ces condamnations sont le fruit de quatre années d'enquête. Pour la première fois, une cinquantaine d'entreprises sont déclarées coupables d'avoir cimenté leurs appels d'offres pour bétonner d'avance la répartition entre elles d'un marché de 20 milliards de francs portant sur la construction du TGV Nord, de son interconnexion avec les autres lignes du TGV Rhône-Alpes et de quatre grands ponts (Gennevilliers, Tancarville, Plougastel, Rochefort).


Pages 262-263: « cette surfacturation apparaît dans toute sa splendeur au soleil, déclare Daniel Hervo, conseiller municipal vert d'Issy les Moulineaux, on dira après que le solaire c'est trop cher ! Ce projet était (est) l'unique occasion de faire éclater le scandale Tecni avec des preuves. Les boites comme Tecni et les élus qui les cautionnent sont des obstacles au développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique » A la suite des observations d'Olivier Sidler, la commission d'appel d'offres de l'office HLM des Hauts-De-Seine a choisi à nouveau, pour la maintenance dite P2, Tecni, qui baissera cette fois son offre de 50 francs... Henri Antonin, PDG alors de Tecni, ancien trésorier de la SFIO dans les Hauts-De-Seine, est un grand ami d'André Santini depuis le début des années 1970... Le juge Halpen avait découvert, entre autres, que Tecni avait versé un salaire régulier et fictif (au total, prêt d'1,5 million de francs) à la secrétaire de Jean Claude Méry, promoteur et homme d'affaires proche du MPR, décédé depuis... Interrogé sur le contrat de maintenance de chauffage de ces 95 logements HLM dits «climatiques», André Santini nous a répondu que pas un seul locataire ne s'était plaint du caractère trop élevé des charges de maintenance pour le chauffage. Enfin, dernier témoignage des bonnes relations d'André Santini avec les trois champions de l'eau: les directions pour l'IDF de Dalkia et de sa concurrente à la Lyonnaise, ELYO, ainsi que le siège social de Bouygues Télécom ont choisi de s'installer dans sa bonne ville d'Issy les Moulineaux.La collecte des ordures ménagères et des déchets, des déchets encombrants et du verre est assurée dans la ville par Onyx Otus, filiale de Veolia Environnement, ex-Générale... Pour André Santini, «l'amour de l'eau est une affaire de famille», comme l'a résumé joliment le journaliste Renaud Lecadre dans un article de Libération, paru le 10 juillet 1998.


Page 311 : La baraka de Jérôme Monod se cache sans doute derrière le dossier Aquapole. Ce nom de parc aquatique camoufle un financement de partis politiques dans le département de l'Isère. RPR-UDF, PCF et PS s'y sont partagé le gâteau. Un financement dont Alain Carignon attribue la paternité à son prédécesseurs, le député-maire socialiste Hubert Dubedout: «...le financement occulte des partis politiques était de règle sous son autorité reconnue.» A l'occasion du procès Urbain devant le tribunal correctionnel de Saint Brieux en 1985, le procureur de la République Yves Boivin rapporte que les cahiers Delcroix «révélaient un système organisé des deux côtés et apportaient, par exemple, pour Grenoble, la clé de la répartition entre le PS, le PCF et le RPR»... Officine de financement occulte du PS. Aquapole désigne en fait le projet de construction et de gestion d'une usine de retraitement des eaux usées du Syndicat Intercommunal d’Études et de Programmation de la Région Grenobloise (le SIEPARG)... Les socialistes meilleurs clients de la Générale dans l'Hexagone, préfèrent se réfugier dans l'abstention.L'entente sacrée RPR-UDF-PCF-PS est ainsi née, sans le moindre appel d'offres, au bénéfice de deux des trois champions de l'eaupour un marché total de 600 millions de francs, prévus pour 209 millions de francs à l'origine... Le montant des sommes (réparties) paraît faramineux : 70 millions seraient destinés au groupe RPR-UDF, 30 millions au Parti Communiste et 30 millions au Parti Socialiste (selon Guy Nevache, écologiste ex-adjoint du maire socialiste Hubert Dubedout.)... aucune plainte n'a été déposée pour ces faits, ni contre ces écrits. Aucune lettre n'a été envoyée aux autorités judiciaires comme dans le cas Carignon. (homme politique français. Maire RPR de Grenoble de 1983 à 1995, il est ministre délégué à l'Environnement du gouvernement Chirac II puis ministre de la Communication du gouvernement Balladur de 1993 à sa démission, l'année suivante, qui précède sa mise en examen pour corruption et son emprisonnement pendant 29 mois.) Conclusion : mettre en cause Jérôme Monod dans l'affaire Carignon revenait à ouvrir la boîte de Pandore. Les écologistes ont essayé, mais ils se sont retrouvés bien seuls...


pages 312 -313 : Si Jérôme Monod est descendu, de manière peu discrète, dans la fosse aux lions à Grenoble, il le fera de manière moins voyante, à Dijon. Une seule différence est de taille : la Lyonnaise des eaux a gardé le contrat d'affermage de la distribution d'eau à Dijon alors qu'elle l'a perdu à Grenoble … Le député-maire RPR de Dijon (Robert Poujade) rêve d'installer un parc d'attractrations dans sa bonne ville, mais n'a pas le sou pour le construire... Comme à Grenoble avant sa privatisation par Alain Carignon, la distribution de l'eau était géré à Dijon. « Quand un service est efficace, je le répète, souligne alors le conseiller municipal PS François Rebsamen (devenu en 2001 maire de Dijon), on ne le vend pas au privé, on se le garde » Résultat choc de cette privatisation: le prix du mètre cube d'eau a grimpé de 220 % entre 1989 et 2001. En 1993, après que le parc de la Toison d'Or a déposé son bilan, La Lyonnaise récupère ses 15 manèges et les revend. Restructuré en jardin public, le parc est aujourd'hui souvent désert.(voir compte rendu du conseil municipal de Dijon de mars 1991 et lettre d'observation de la chambre régionale des comptes de Bourgogne sur le parc de la Toison d'or à Dijon (23 mars 2000) p. 5-6.

A Grenoble, le nouveau maire socialiste, Michel Destot, a attendu mars 2000 pour remunicipaliser l'eau, sous la pression des élus Verts, écologistes et de l'association des usagers EAU-SECOURS. La ville a dû verser à la Lyonnaise d'importantes indemnités (secret défense) pour rupture d'un contrat qui prenait fin en 2013... malgré que la faute de corruption ait été démontrée par les tribunaux. C'est la voie de l'arrangement qui a été choisie par le PS et le PC à Grenoble contre la position des écologistes.

Le nouveau maire socialiste de Dijon depuis les municipales de 2002, François Rebsamen, n'a pas, lui, remunicipalisé les services de l'eau. Avec d'une société d'Audit, il a réussi à trouver des « loups », c'est à dire des augmentations abusives.


Page 317, 324-325 ; 326-327: Une justice soluble dans l'eau . « le groupe Bouygues, avec son « état d'esprit », ses multiples signes identitaires, notent les journalistes Pierre péan et Christophe Nick dans leur ouvrage TF1, un pouvoir, fonctionne comme un État dont Challenger serait le palais ducal ou … l’Élysée. Comme il existe une raison d'état, il existe une raison Bouygues. … Huits cardres supétieurs du groupe avaient été, en 1995, mis en examen, dont deux emprisonnés, pour pratiques anticoncurrentielles. … Comme le rapporte l'édition du Canard enchaîné du 6 décembre 1995 (p 4), l'affaire du logiciel DRAPO a déjà été enterrée une première fois, en 1995, par la police et la justice. (voir le Monde du 2 décembre 1995 p 10 ; JDD du 19 janvier 2003 p 11 ; « Bouygues victime d'un miracle judiciaire ». Tout commence le 19 avril 1993 : le chef du service informatique et recherche au sein de la direction scientifique de Bouygues, Phan Van Quan, 50 ans est licencié brutalement... une lettre à la veuce de Francis Bouygues, … avec son ex-supérieur Pierre Richard ne donnent rien. Une missive adressée directement à l’Élysée, à François Mitterrand, rencontre plus de succès …

L'immeuble de Bouygues, élaboré avec des labos d'IBM et de Raleigh, aux Etats-unis, est problablement celui qui pousse le plus loin le concept en intégrant totalement le cablage à conception de l'immeuble et des bureaux. Ce coté osbcur d'un Big brother à la pointe en matière informatique cadre avec « la morale de l'entreprise » qui n'a rien à voir avec la morale personnelle de chaque employé de la société. C'est en spécialiste que Jean jacques Prompsy, l'ancien lieutenant de Jérôme Monod à la Lyonnaise, explique le casse tête de ce genre de personnel : « il faut qu'ils s'habituent à l'idée qu'ils livrent une guerre économique, que cela les oblige à enfreindre les régles habituelles, mais que leur conscience ne doit pas être troublée, la morale de l'entreprise n'étant pas celles des individus. » En fait, l'outil informatique se marie avec un système tourné vers l'espionnage à l'intérieur du groupe, mais aussi vers l'extérieur. En enquêtant sur le marché de la TGB, le juge Jean-Marie Charpier a découvert le Bunker lors d'une de ses perquisitions à Challanger... Quittons les palais de justce pour rechercher l'odeur de l'argent « propre » des rois de l'eau. Au hit parade du financement des partis politiques, Bouygues n'occupe que la deuxième place en France... Privilège de l'âge, la vénèrable Générales des eaux porte le maillot jaune, laissant la deuxième place à Bouygues et la troisième à la Lyonnaise. A l'époque, les trois champions de l'eau et leurs filiales font du PS le principal bénéficiaire de ces dons...

Dans une lettre adressée le 14 juin 1994, à Pierre Méhaignerie, ministre de la Justice, Guy Dejouany va regretter ouvertement cette publication des comptes de campagne : « leur publication a eu un impact désastreux, qui a relancé la campagne que l'on connaît sur la corruption … Cette situation est de nature à porter un grave préjudice à notre groupe … elle ne peut durer» les souhaits de Guy Dejouany sont des ordres … Ils seront vite exaucés le plus légalement du monde. Jamais plus de comptes sur les financements des élus par les entreprises ne seront publiés, la loi ayant interdit en 1995 la prise en charge pécuniaires des partis politiques par des sociétés privées.

Guy Dejouany a fortement marqué de son empreinte l'histoire de ce groupe et sa culture d'entreprise, basée sur la discrétion, le travail et l'esprit de conquête. Surnommé le Sphinx ou bien encore le Duc d'Anjou, Guy Dejouany est au centre de réseaux de pouvoir puissants relayés par de nombreux mandats d'Administrateur dans les Conseils des principaux groupes français.

(Guy Dejouany est un dirigeant d'entreprise français, président de la Compagnie générale des eaux de 1976 à 1996. Il est l'un des dirigeants les plus emblématiques en France de la période 1970-2000. Il a fortement marqué de son empreinte l'histoire de ce groupe et sa culture d'entreprise, basée sur la discrétion, le travail et l'esprit de conquête. (Au milieu des années 1990, la Compagnie est l'une des plus grandes consolidations d'entreprises au monde avec plus de 2300 sociétés intégrées.) Surnommé le Sphinx ou bien encore le Duc d'Anjou, Guy Dejouany est au centre de réseaux de pouvoir puissants relayés par de nombreux mandats d'Administrateur dans les Conseils des principaux groupes français. La fin de son règne est entachée par les affaires politico-financières dont celle du marché de l'eau de la Réunion. De l'ère Dejouany et suite à la modernisation opérée par son successeur, J2M (Jean Marie Messier), il subsiste aujourd'hui plusieurs leaders mondiaux reconnus dans leurs domaines respectifs : Vinci , Veolia Environnement, Vivendi .)

pages 331-332 : Sous la pression de leur nouveau président, Jean Marie Messier, ils passent aux aveux en pleine audience. Ils reconnaissent avoir fait remettre en liquide, de 1990 à 1993, 4 millions de francs ( 609796€) au trésorier local du PS à Saint Denis de la Réunion, Jules Raux, via l'intermédiaire, René Castaldi, pour gagner le marché de 600 millions de la distribution d'eau potable dans cette localité.C'est une première. Jamais jusque là, des cadres supérieures ou dirigeants du triumvirat de l'eau n'avait reconnu avoir financé un parti politique pour obtenir un marché.[(Nous, citoyens de cette France de 2013 d'union PS-UMP payons le prix de cette eau et de leurs eaux politiques : les eaux-assainissement d'un citoyen de Nantes-Métropole (sans étiquette), ville dirigée par l'ex-député-maire et ex-président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale- 2013 : abonnement 46,3300€ ( hausse de 1,71 %) - 2013 consommation 0,9300€ (hausse de 3,38 %) – 2013 collecte et assainissement Communautaire 1,1823€ (hausse de 2,29 %) – 2013 Agence de l'eau Loire Bretagne 0,1900€ et 0,3100€ (les 2 en baisse)] … En 1969, la municipalité communiste de Nîmes, un fief de gauche à l'époque, a privatisé la distribution de l'eau dans la ville, l'attribuant en affermage à la Saur. Intérêt des communistes : dès son arrivée, ce numéro trois du triumvirat de l'eau a pris à sa charge un énorme effort d'investissement. Bénéfice pour la Saur : ouvrir une brèche dans le monopole exercé par la Lyonnaise et la Générale dans les grandes villes... aujourd'hui encore, la préfecture du Gard reste la seule grande ville de France qui lui ait confié son alimentation en eau.… (en 2012 : Les 30 millions de mètres cubes d'eau potable consommés chaque année sur le territoire de Nantes Métropole sont acheminés chez les abonnés au moyen de 3094km de réseau. Pour gérer ce service essentiel, la communauté urbaine a choisi de découper son territoire en trois zones distinctes sur lesquelles interviennent différents opérateurs : la Régie publique de Nantes Métropole, Véolia eau et la Saur. Chaque année, les 595 000 habitants des 24 communes de Nantes Métropole consomment 30 millions de mètres cubes d'eau potable, produite et distribuée sous la responsabilité de la Direction de l'eau. Cette eau est distribuée par un opérateur public, la Régie de l'eau Nantes Métropole, et deux opérateurs privés: la Saur et Véolia. Tous les habitants de Nantes Métropole paient leur eau au même tarif . En 2010 : Ce prix unique : 2,58 € par m3, (5,58 € par m3 en 2013 soit une augmentation de 116,3 % en 3 ans pendant que le revenu d'un précaire de la France des assistés a augmenté de 16% de 2005 à 2013 ) soit une augmentation, en moyenne, de 2,45% pour les habitants de Nantes, Orvault, Saint-Herblain et Saint-Sébastien-sur-Loire, et une diminution pour les 20 autres communes. La baisse du tarif de l'assainissement en 2006 compense exactement l'augmentation du tarif de l'eau potable. De ce fait, la facture d'eau de 120 m3 d'une famille nantaise par exemple, sera du même montant en 2006 qu'en 2005 : 310 €. Ce résultat, les élus de Nantes Métropole s'en félicitent : « C'est parce que l'on avait un socle de service public fort, dynamique et compétent que l'on a pu aller aussi vite dans l'harmonisation des tarifs et des services rendus aux habitants», conclut Raymond Lannuzel.)L'accès social à l'eau bute sur la dilution des responsabilités : Reconnu par la loi sur l'eau de 2006, le droit d'accès à l'eau potable "dans des conditions économiquement acceptables pour tous" ne se traduit que partiellement sur le terrain. Or cette problématique est de plus en plus aiguë pour les gestionnaires publics. Un séminaire de la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR) s'est penché sur la question le 29 septembre. Précarité eau: discours de Chantal Jouanno : Une fois n'est pas coutume, cette actu s'intéresse à la distribution d'eau potable. La FNCCR a en effet organisé un séminaire consacré à l'accès social à l’eau, le 29 septembre 2010. Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat à l'Ecologie, est intervenue lors de cette conférence pour y présenter l'approche du Gouvernement, notamment les évolutions législatives envisagées afin d’améliorer les dispositifs actuels d’aides aux personnes qui ont des difficultés pour payer les factures d’eau. Paul Raoult, sénateur du Nord (socialiste) et vice-président de la FNCCR, fait auparavant part des préoccupations des collectivités locales. A savoir : Le séminaire de la FNCCR était consacré à l'état des propositions en matière d’aides préventives et curatives pour la mise en œuvre du droit d'accès à l'eau. Outre les aspects législatifs, il a notamment permis d'aborder la gestion des factures impayées, en particulier dans le cas de régies directement confrontées à ce problème (comment améliorer la coordination avec le Trésor public pour diminuer le nombre de factures impayées, comment identifier ceux parmi les usagers qui ont réellement besoin d’aides, etc.…).


page 353 : … le représentant de la puissance invisible ne veut surtout pas être éclaboussé par la crise de l'immobilier. Sans même parler des folies de Christian Pellerin à la Défense, le danger menace : l'argent de l'eau s'évapore au soleil de la Cote d'Azur, à Berlin et dans les pavillons des smicards ... Pour radiographier les filiales immobilières, Guy Dejouany mandate Christian Guibert... Son carnet d'adresses n'a rien à voir avec la France d'en bas. Ses bons amis s'appellent Alain Chenard, (le Député-maire PS de Nantes de 1977 à 1983), puis son successeur (Michel Chauty), Claude Evin, (adjoint au maire de Saint Nazaire, député , vice-Président de l'Assemblée nationale, ministre délégué auprès du ministre des affaires sociales et de l'emploi, chargé de la santé et de la protection sociale, ministre de la solidarité, de la santé et de la protection sociale, porte-parole du gouvernement, membre du conseil régional de Pays de la Loire, Membre du Conseil municipal de Saint-Nazaire et de la communauté d'agglomération de la région nazairienne et l'estuaire) Michel Rocard, (Premier Ministre sous la présidence socialiste de F. Mitterrand, premier secrétaire du PS, député européen, sénateur et fondateur de la CSG en 1990. Le montant de la CSG s'est accru jusqu'à représenter en 2010 le double du produit de l'impôt sur le revenu, soit 6 % du revenu national) le financier Francis Lagarde, (Les Echos n° 16880 du 18 avril 1995 p 14- Le PDG de la compagnie aérienne EAS, Francis Lagarde, a été mis en examen pour « faux et usage de faux, abus de bien sociaux et escroquerie au jugement » et écroué à Perpignan à la veille du week-end, a-t-on appris de source judiciaire. En garde à vue à Paris depuis mardi dernier, il avait été transféré jeudi à Perpignan, le juge Bernard Lavigne ayant décidé un mandat d'amener contre lui après l'ouverture d'une information judiciaire portant notamment sur de possibles détournements d'actifs de la compagnie EAS.), Bernard Tapie, ( Ministre d'un ministère sur mesure : le ministère de la ville, chargé de s’occuper des problèmes des quartiers difficiles. Affaire châteaux de Bokassa, affaire VA-OM, affaire Tapie- Crédit Lyonnais -LCL-les affaires financières de Bernard Tapie Eva Joly (Analyse du discours télévisuel) et le Parisien «Cette succession d'affaires est une bombe à fragmentation»:http://www.leparisien.fr/politique/eva-joly-cette-succession-d-affaires-est-une-bombe-a-fragmentation-24-03-2013-2666161.php ) Georges Salomon, le patron des boucheries Bernard, René Thomas, le PDG de la BNP, le président du tribunal de commerce de Paris, Jean-Pierre Mattéi, Alain Jaussaulme le rédacteur de la loi sur les faillites en 1985, (Le financier nantais, Francis Lagarde qui s'était fait connaître dans les années 1998 - 1990 par la reprise de la banque libanaise BPP (Banque de Participations et de Placements) et la charge Tuffier-Ravier-Py, a attiré dans le tour de table d'EAS son ami Michel Marchais, président de TAT. Il est par ailleurs actionnaire de Corsair, la compagnie dirigée par Jacques Maillot, mais leurs relations tumultueuses n'ont pas favorisé le développement des synergies un moment évoquées. Francis Lagarde sait manifestement exploiter les ficelles du droit sur les règlements judiciaires. Tandis que son père, professeur de droit, avait rédigé un ouvrage sur le sujet dans les années 50, lui-même a travaillé un temps avec Alain Jausselme, rédacteur de la loi sur les faillites de 1985.

http://www.lesechos.fr/24/01/1995/LesEchos/16821-53-ECH_francis-lagarde--un-connaisseur-des-lois-sur-les-faillites.htm ), et Patrice Pelat, le confident de François Mitterrand (inculpé le 16/02/1989 de recel de délit d'initié à l'occasion du rachat de la société American Can Company par la société Pechiney ( Affaire Pechiney- Triangle avec Max Theret : financier du parti socialiste de F. Mitterrand et Alain Boublil : directeur de cabinet du ministre des Finances P. Bérégovoy). … Soucieux d'obtenir un audit honnête, Guy Dejouany donne carte blanche à ce « Bernard tapie du froid » par un mandat écrit et signé de sa main. C. Guilbert reconnaît aujourd'hui que son groupe Stef-Tfe est devenu l'un des grands en matière frigorifique du transport routier, ferroviaire et naval grâce à l'aide de la compagnie. Rebaptisée aujourd'hui Véolia, cette dernière possède toujours plusieurs administrateurs au sein de Stef-Tfe. Passionné d'aviation, et de cuisine légère, C. Guilbert ne connaît pas grand chose à l'immobilier. Mais l'autodidacte va apprendre vite …


L'échec de 1983 : Alain Chénard est particulièrement mal vu parce que venant du syndicalisme FO, il a « trahi » en 1975, au profit des « sociaux-chrétiens » qui, selon Hébert, ont pris le contrôle du Parti socialiste. La liste Routier-Preuvost de 1983 réalise un score de près de 5 % des voix et contribue donc à l'échec d'Alain Chénard. En 1988, à la fin du mandat de Michel Chauty, Alain Chénard envisage un moment de reprendre la tête de la liste d'Union de la gauche ; mais il se heurte aux réticences des socialistes nantais, des élus socialistes de l'agglomération et même de la direction du parti (notamment Pierre Mauroy , pourtant très proche de lui comme ancien de la SFIO) et se laisse assez facilement convaincre de renoncer au profit de Jean-Marc Ayrault , maire de Saint-Herblain, député de Nantes-Ouest, membre du Comité directeur du PS, mais aussi lieutenant de Jean Poperen , et qui a donc une assise plus forte au plan local comme au plan national. Rappelons qu'en 1983, la liste Chénard sortante est opposée à une liste de droite dirigée par le RPR Michel Chauty . Les premières dissensions entre socialistes sont apparues, des syndicalistes en veulent au PS de la politique de rigueur imposée en 1982-83. Les adversaires de gauche d'Alain Chénard : André Routier-Preuvost, Christian Chauvel de la Fédération des socialistes démocrates , des membres du Parti communiste internationaliste , des « nouveaux socialistes » (adhérents post-SFIO) déçus et des syndicalistes proches de l'Union des anarcho-syndicalistes constituent la liste « Nantes d'abord », qui obtenant environ 4,5 % des voix, empêche la réélection d'Alain Chénard . La polémique contre Alexandre Hébert reprend. Avant les élections de 1989, Jean-Marc Ayrault s'assure la neutralité d'Hébert, de façon paradoxale puisqu'il est issu de l'Action catholique, alors qu'Alain Chénard venait du syndicalisme FO. Il est d'ailleurs élu au premier tour, malgré la présence d'une liste verte qui réalise 5 % des voix. La présence d'une liste anti-Ayrault de gauche aurait seulement reporté son élection au second tour.

Que se passera t-il en 2014 aux cantonales de Nantes avec la dauphine de Jean-Marc Ayrault : Johanna Rolland dans la nouvelle politique de rigueur socialiste. N'entend t-elle pas poursuivre sur la voie tracée par Jean-Marc Ayrault ? Tout en y apportant sa touche personnelle. « Si l’on veut que les citoyens aillent voter, il faut rendre la politique plus concrète, plus palpable », estime-t-elle, attachée aux dispositifs de participation des habitants. « Un projet a plus de valeur s’il est enrichi par la société civile. Même si, au final, c’est aux élus que revient la décision, et ça, il ne faut pas le cacher ». quotidien La Croix : 29/06/2012 FLORENCE PAGNEUX, à Nantes. Toutefois avec des écolos en solo dans le fief du premier Ministre (comme dans une dizaine de villes françaises) Johanna Rolland récuse toutefois le terme de succession. Pour elle c'est un changement de génération: "L'enjeu pour nous aujourd'hui, il est d'écrire une nouvelle page pour Nantes. Moi je crois qu'être fidèle à une histoire, c'est aussi assumer de ne pas la reproduire. C'est donner un nouveau souffle". Cantonales de Nantes 2014 : nouvelle page politique ?!? Nantes, c'est depuis 1989 le laboratoire, la couveuse de l'alliance rose-verte. C'est la méthode Ayrault, celle qu'il a voulu reproduire au gouvernement : le rassemblement à gauche. Et en particulier avec les écologistes. Ils font traditionnellement liste commune à Nantes avec le parti socialiste. Ce qui a permis jusqu'ici à la gauche de prendre la mairie au premier tour. Mais cette fois, les militants écolos ont décidé de faire cavalier seul. Le soir même du débarquement de Delphine Batho du gouvernement, ils ont décidé à 94% de s'émanciper, comme dans une dizaine de grandes villes : Paris, Lyon, Marseille, Toulouse, Strasbourg et d'autres. Depuis son beau bureau tout blanc qui donne sur les jardins de l'hôtel de ville de Nantes, Johanna Rolland, première adjointe et dauphine de Jean-Marc Ayrault y voit la main de la direction nationale d'Europe écologie les verts : "Je trouve très dommage que des considérations nationales et tacticiennes l'aient emporté. Nantes doit se jouer ici, pas dans les appareils à Paris. Ensuite, ma porte reste ouverte si il s'agit de parler de l'avenir de Nantes et de ce que nous devons faire pour les Nantaises et les Nantais". La toute nouvelle tête de liste écolo, Pascale Chiron, trentenaire comme Johanna Rolland et également adjointe au conseil municipal y voit au contraire une aspiration profonde qui a pris racine localement : "On a toujours fonctionné de la même manière : le national donne une orientation; le groupe local vote et le vote du groupe local est souverain. C'est la vie des partis politiques que de se présenter. Et moi je me suis présenté pour la première fois en pour les élections cantonales 2004. On a vu à chaque fois nos scores progresser. Donc oui, aujourd'hui, on souhaite porter davantage ce projet parce qu'on sait qu'on est attendus". Sur les bords de Loire (et en arrière plan la biodiversité des terres d'élevage et agricoles de Notre Dame des Landes), il y a une autre composante dans la majorité municipale : le PC. Son responsable départemental, Eymeric Seassau, observe la situation un brin sarcastique : "Les verts dans ce département, c'est un peu les enfants gâtés de la gauche, il y a des coups de force, des petits caprices de temps en temps, ça ne nous étonne pas, on verra où on en sera à l'arrivée. Nous condamnons la politique d'austérité qui est menée actuellement par le gouvernement Hollande-Ayrault, mais ce que nous remarquons c'est qu'ici, on ne fait pas l'austérité dans cette ville.Donc mobilisons la gauche et on verra ce que nous pourrons construire pour ces élections".


u>page 495 : Antoine Zacharias ne sera jamais récompensé par le président Guytounet. Piaffant d'impatience, il devra attendre l'âge de 58 ans, en 1997, pour être nommé, par J2M, PDG du groupe SGE (futur groupe Vinci) qui coiffe alors la division BTP de la Compagnie des eaux. ( En 1974, Antoine Zacharias est nommé à la direction régionale Rhône-Alpes en remplacement de Paul Lafarie, négociant en particulier la privatisation de la distribution de l'eau de Lyon et de la Courly. Fort de ce succès, il est nommé en 1991 directeur général de la Société générale d'entreprises (SGE), filiale BTP de la CGE. (compagnie générale des eaux). Décrit comme un homme dur et déterminé, Antoine Zacharias redresse l'entreprise en l'orientant de la construction vers les concessions. En 2000, la SGE voit son actionnaire principal Vivendi se désengager, et Zacharias négocie l'acquisition des Grands travaux de Marseille (GTM), sur les conseils d'Alain Minc. Devenu numéro un mondial de la construction et des concessions, le groupe est renommé groupe Vinci, marquant l'évolution des activités de l'entreprise, son internationalisation. Antoine Zacharias poursuit l'expansion de l'entreprise, en le renforçant dans le secteur de l'énergie (Lundgren, Spark) et des concessions (Cofiroute, Vinci Park, ASF). Le cours de l'action est multiplié par 6 entre 2001 et 2007.) … à la même époque, Henri Proglio est déjà catapulté à l'âge de 51 ans, PDG de Vivendi Environnement. … le « vieux » (Guytounet) ne lui donnera jamais carte blanche pour réaliser son rêve : éponger les pertes du BTP en développant les concessions (parking, aéroports et autoroutes) tous azimuts. (2012-2013 : le transfert de l'aéroport de Jean-Marc Ayrault avec l'union sacrée PS-UMP-Vinci à Notre Dames des Landes). À l'inverse, soucieux de récupérer du cash, Jean-Marie Messier brade, en avril 2000, la SGE, rebaptisée Vinci, à Antoine Zacharias et à ses partenaires. L'année suivante, le nouveau groupe acquiert à un prix d'ami les filiales du BTP de Suez-Lyonnaise des eaux. Dès la première année, Vinci crache des bénéfices en or … En faisant rentrer Vinci dans l'indice de référence français en avril 2002, Euronext a déroulé un tapis rouge non pas au numéro 1 mondial du BTP, mais à son activité de société de services aux collectivités locales ou régionales. Son patron a appris son métier dans le secteur de l'eau à la Compagnie CGE, notamment à Arras et à Lyon, où il a lancé, au début des années 1980, la construction et la concession de parkings. Aujourd'hui, Vinci occupe la place de premier gestionnaire des parkings publics en France avec 730 000 places, possède 65 % de Cofiroute, société d'autoroute, voudrait acheter ASF (Autoroute du Sud de la France) à l'état, exploite une trentaine d'aéroports dans le monde, de Phnom Penh à Pékin, et une dizaine de ponts à péage. Ces concessions ou affermages constituent 60 % du résultat d'exploitation du groupe. Sur ce modèle, Bouygues a remporté, en 2002, le contrat de construction du Ministère britannique de l'Intérieur (325 millions d'€), qui lui rapportera en plus 15 millions d'€ par an, pendant vingt-six années pour la gestion des services généraux de l’édifice. L’ingénierie financière de cette opération(les fameux PPP : partenariat public-privé – Moniteur- un outil « désastreux » pour les finances publiques, utilisé au profit de quelques-uns, au détriment de l’intérêt général et de l’architecture . Le contrat de partenariat public privé (PPP) permet de confier en un seul marché, conception, construction, entretien, maintenance et gestion d’un équipement public. Celui-ci est financé par le groupement privé attributaire du contrat, et payé par l’État ou la collectivité sous forme de loyer (sorte de « leasing ») sur des durées de 15, 30, voire 40 ans.) fait que le risque couru pour le groupe est nul.( L'intérêt du PPP c'est qu'il permet de lancer de vastes programmes, sans argent, en reportant à plus tard, leur paiement. Il s’agit d’un comportement de ménage surendetté qui triche sur la déclaration de ses finances pour continuer à emprunter. Pire, le gouvernement Sarkozy, après avoir garanti l’investissement du groupement privé dans le cadre du plan de relance, a voulu permettre la titrisation des créances des banques. Les PPP ont été voulus par les gouvernements Chirac et Sarkozy et développés au départ, pour la réalisation des prisons, en invoquant l'urgence et la contrainte technique puis, généralisés à des programmes plus complexes et évolutifs comme l'hôpital Sud-Francilien, le « pentagone » français à Balard, l'université de Paris-VII Diderot ou l'autoroute L2 à Marseille ou le Palais de Justice à Paris. Les collectivités locales ont pris le relais en lançant des programmes en PPP, calamiteux pour les finances territoriales : le grand stade de Lille (qui a doublé l’endettement de la communauté urbaine de Lille de 1 à 1,9 milliard d’euros), tous les collèges et gymnases de Seine-Saint-Denis, (département le plus endetté de France) réalisés en un seul PPP, le palais des Congrès surdimensionné à Chalons-en-Champagne, l'aéroport de Nantes, la rénovation des 600 écoles de Paris (en CPE, ersatz du PPP), etc. La liste serait longue... avec le stade du Mans. Les architectes, les artisans et PME du bâtiment ont toujours dénoncé ces pratiques très onéreuses car réduisant la concurrence aux trois ou quatre majors du BTP, (Bouygues, Vinci, Eiffage). Le conseil constitutionnel en a par deux fois limité l’usage. Les faits aujourd’hui confirment ces propos et de multiples voix dénoncent une formule qui creuse la dette des générations futures (le pentagone français, dont le coût initial était de 745 millions d'euros, coûtera à l'Etat… 3,5 milliards d'euros), transforme le service public en produit financier au profit de quelques banques et grandes entreprises et dont les risques sont supportés par les contribuables. http://www.lemoniteur.fr/153-profession/article/point-de-vue/20337913-les-ppp-une-bombe-a-retardement . ). Comme quoi, les métiers du BTP s'inscrivent dans la tradition des services aux collectivités, inventée par la CGE et la Lyonnaise des eaux à la fin du XIX e siècle. « Zachs » se verrait assumer ce double héritage, mais l'heure de la retraite ne va pas tarder à sonner pour lui … Gérard Mestrallet n'a presque plus rien à voir avec le pouvoir occulte de l'eau. Henri proglio pourrait être le partenaire idéal de Vinci, alors que bouygues n'a jamais fait partie de la famille et vient de liquider sa branche eau … page 495 rédigée avec les autres de Ménilmontant à Saint tropez 2002-2005 par Yvan Stefanovitich aux Éditions Ramsay « L'empire de l'eau Suez, Bouygues et Vivendi – Argent, politique et goût du secret » .


Note Eaux* : elle est à travailler ultérieurementaprès l'envol des forces d'un 28 février 2013 à 20H00 (Carême 2013*) en un site US: Europe 2030. En attendant l'Europe pour sa Capitale verte de l'Europe 2013 avec l'aéroport de Notre Dame des landes de Jean-Marc Ayrault avec Vinci au sujet du non respect de la directive sur l'évaluation des incidences sur l'environnement, de la directive cadre sur l'eau, des directives dites «Oiseaux» et «Habitats»... http://www.slate.fr/tribune/64997/notre-dame-des-landes-union-europeenne Notons que lePremier ministre a confié le 8 févrierau député socialiste des Côtes-d'Armor Michel Lesage une mission temporaire auprès de la ministre de l'Ecologie portant sur une évaluation de la politique de l'eau.


Cette mission devra permettre "de réorienter la politique du Gouvernement (…), de définir les priorités d'action pour le prochain cycle de gestion de la directive cadre sur l'eau, qui couvrira la période 2016-2021, et de proposer de nouveaux modes d'intervention dans les territoires", indique la lettre de mission. Elle s'inscrit, précise Jean-Marc Ayrault, dans le cadre plus général de l'évaluation de la politique de l'eau décidée lors du comité interministériel de modernisation de l'action publique du 18 décembre 2012. Elle est aussi en lien avec la mission confiée au député socialiste du Gers Philippe Martin sur la gestion quantitative de l'eau ainsi qu'avec la mission d'inspection relative au bilan à mi-parcours des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage ). Exercice complexe, long et coûteux : "Près de deux ans après l'adoption par les comités de bassin des Sdage, la mise en œuvre de la directive cadre sur l'eau prend du retard", constate le Premier ministre. Un point d'avancement réalisé fin 2012 devant la Commission européenne montre que l'atteinte des objectifs est "difficile, étant donné les retards constatés, notamment sur la lutte contre les pollutions diffuses agricoles et la restauration de l'hydromorphologie des cours d'eau", ajoute-t-il. La reconquête de la qualité de l'eau peut s'avérer "un exercice complexe, long et coûteux", relève la lettre de mission. D'où la nécessité d'établir un ordre de priorité dans les actions à conduire. Malgré les outils réglementaires et les moyens financiers des agences de l'eau , Jean-Marc Ayrault déplore l'absence "de résultats concrets sur la qualité des eaux, qu'elles soient souterraines ou de surface"... De ces eaux potables de Nantes (abonnement et consommation) avec la future femme maire 2014, dont les montants sont fixés par délibération du Conseil de Nantes-Métropole (socialiste) et sont affectés au budget eau de cette même communauté, passons au service de l'intérêt général, c'est à dire à la fois du bien-être, de l'autonomie et de la liberté des êtres humains et de la restauration des écosystèmes ou une économie remise à sa place avec la note suivante : Économie, tout en rappelant cependant que le député-Maire de Nantes et président de Nantes Métropole Jean-Marc Ayrault fut condamné en 1997 pour favoritisme par une loi qu'il avait voté... Libération :Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes et président du groupe socialiste à l'Assemblée, a été condamné hier en correctionnelle à six mois de prison avec sursis et 30 000 F d'amende pour octroi d'avantage injustifié, terme juridique du délit de favoritisme. A l'audience, le 17 octobre, le procureur n'avait requis que trois mois avec sursis et pas d'amende. Le directeur de la communication municipale est condamné à deux mois avec sursis. Le maire de Nantes est ainsi reconnu coupable d'avoir, via une association 1901 aujourd'hui dissoute, accordé sans mise en concurrence ni appel d'offres les marchés d'impression du journal municipal nantais. Le bénéficiaire de ces marchés, Daniel Nedzela, homme d'affaires proche du PS, écope d'une peine de six mois avec sursis et 200 000 F d'amende, pour recel d'octroi d'avantage injustifié. Avocat de Jean-Marc Ayrault, Yvon Chotard a déclaré qu'il n'était pas question de faire appel: «Le tribunal a considéré que les faits étaient constitués sur le plan juridique, mais qu'au-delà de cette faute technique, au plan moral, rien n'était contraire à l'honneur. Nous avions trouvé modérées les réquisitions faites à l'audience. La peine est inattendue, parce qu'elle les double, mais six mois avec sursis, c'est presque d'ordre symbolique.»)