Note 33
Vie* sur terre pour la nature et l'homme :
Nicolas Hulot est le fondateur de la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme. En 2004, il publie Le Syndrome du Titanic (Calmann-Lévy), en 2005 : Graines de possibles (Calmann-Lévy), un livre d'entretiens avec Pierre Rabhi et en 2006 : Pour un pacte écologique (Calmann-Lévy). Hervé Kempf pour Le Monde, souligne que son film Le Syndrome du Titanic (2009) pourrait faire de Nicolas Hulot une figure qui « dérange » si ce dernier accepte de cesser d'être « gentil » et commence à critiquer les « égoïsmes de classe », ceux de l'oligarchie qui cherche à « maintenir ses intérêts et ses privilèges ». Le 6 décembre 2012, il est nommé "envoyé spécial pour la protection de la planète" par le président de la république, François Hollande. C'est une mission bénévole dont « les objectifs seront notamment de sensibiliser, informer et mobiliser la communauté internationale sur la crise écologique mondiale et les moyens pour y faire face, notamment là où ces enjeux ne sont pas suffisamment pris en compte ». Il interviendra dans ce cadre au sujet de la pertinence du deuxième aéroport à Nantes. L'émissaire spécial pour la préservation de la planète Nicolas Hulot, dans un interview à l'Express dit François Hollande même "embarrassé" (en doute) au sujet de cette entreprise pharaonique (projets inutiles) en pleine période de crises. "Concernant la pertinence du projet, je ne suis pas certain que le président en soit convaincu, mais il ne peut pas désavouer (actuellement ?!?) son Premier ministre", estime le militant écologiste, qui poursuit : "nous avons en France un déficit démocratique; nous ne savons pas organiser des débats publics dignes de ce nom. Les terres agricoles deviennent rares. Avant de les sacrifier, il faut analyser le bénéfice social et économique. Dans le cas de Notre Dames des Landes, ce bénéfice est plus que discutable."Des propos qui ont fait sortir de leurs gonds Jacques Auxiette (Président du Syndicat mixte aéroportuaire et du conseil régional des Pays-de-la-Loire avec la deuxième commission qu'est le CESER (Alain Mustiere : ex opposant au Candidat Jean-Marc Ayrault à Saint-Herblain) sous autorité du Préfet de Région) et Philippe Grosvalet (Président du conseil général de Loire-Atlantique « Département de toutes les solidarités »). "Mais qui est donc Nicolas Hulot pour parler au nom du président de la République ?", s'interroge Jacques Auxiette. Nicolas Hulot "n’a pas le droit de continuer à véhiculer des contre-vérités", continue-t-il, insistant sur le fait que François Hollande "a toujours été très clair quant à son soutien au projet".
Toutefois pour un même combat « Des principes universels à l'action locale » au « Nom de la Terre » sous la houlette du 5è Forum des Droits de l'Homme 2013 à Nantes avec le Conseil Général de Loire Atlantique, la Région Pays de la Loire et Nantes Métropole, revenons en oubliant les leçons de démocratie du président du « département de toutes les solidarités » (CG44) aux thèmes choisis:
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Quel développement et quel(s) modèle(s) économique(s) pour un monde plus humain et plus juste ?
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Quelle égalité des êtres humains en temps de crise ?
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Quels territoires pour demain? Pour des politiques publiques basées sur les droits de l’Homme, pour la citoyenneté de tous et pour une démocratie renforcée.
Ce 5e Forum des droits de l’Homme s’est déroulé dans un contexte international et national de crise économique et sociale qui a eu quelques conséquences sur son organisation. Heureusement, le soutien constant des collectivités locales et, en premier lieu, de Nantes Métropole, mais aussi de la Région des Pays de la Loire, et du Conseil général de Loire-Atlantique a permis que se tienne cette 5e édition dans les meilleures conditions possibles.
Sous le titre Développement durable – Droits de l’Homme : même combat ?le Forum 2013 se propose d’interroger le concept de développement durable à la lumière du droit international des droits de l’Homme près d’un an après la conférence internationale de Rio+20. Il s’agira de vérifier et de réaffirmer, le cas échéant, la nécessité d’un développement durable qui soit respectueux des droits de l’Homme afin d’assurer un véritable progrès social et un développement juste, dans un cadre démocratique renforcé et un environnement protégé.
Madame, Monsieur,
Près d’un an après la Conférence des Nations unies Rio+20, le 5e Forum mondial des droits de l’Homme s’intéressera particulièrement au développement durable et à sa relation avec les droits de l’Homme. Cette orientation se situe logiquement dans le droit fil des travaux engagés lors des éditions précédentes. Ainsi, lors du Forum mondial des droits de l’Homme 2010, sous le titre Face à la crise : les droits de l’Homme ? les quelque 3 000 personnes présentes, venues du monde entier, ont pu réfléchir, échanger et proposer les réponses que les droits de l’Homme peuvent apporter aux défis contemporains dans une société-monde façonnée par les technologies de l’information et de la communication et par la mondialisation des échanges.
Paradoxalement, dans ce contexte international, la diplomatie multilatérale atteint ses limites, qu’il s’agisse de répondre aux urgences humanitaires ou d’apporter, à plus long terme, des solutions aux enjeux globaux liés au développement durable et à l’équilibre de notre biosphère. Les États et les organisations internationales, qui sont les premiers responsables pour inventer de nouvellesformes de “gouvernance mondiale”, combinant légitimité, expertise et efficacité au service de tous, peinent à trouver les solutions et à dégager un consensus. Face à cette situation, il est donc nécessaire que la communauté internationale, dans toutes ses composantes, se mobilise pour construire son avenir commun.
Mais cette responsabilité n’est pas seulement celle des États ; elle incombe à « tous les individus et à tous organes de la société». Aussi, les autorités locales ont-elles une place essentielle à tenir pour le progrès des droits de l’Homme et pour un développement humain durable. Une place désormais reconnue par les instances multilatérales : « Nous reconnaissons [...] les efforts déployés et les progrès réalisés aux niveaux local et sous-national, ainsi que le rôle non négligeable que les autorités locales et sous-nationales et les collectivités peuvent jouer en vue du développement durable » (déclaration finale de la conférence internationale sur le développement durable Rio+20 – chapitre II.C.42). Le 5e Forum mondial des droits de l’Homme rappellera cette place essentielle des collectivités locales. Comme cela a été le cas depuis son origine, la nécessité du renforcement du partenariat entre les organisations de la société civile et les gouvernements locaux sera au centre des débats.
C’est donc avec cette double approche – mobilisation de la communauté internationale pour une réflexion de fond sur la réforme du système multilatéral, à la hauteur des enjeux du XXIe siècle, et engagement concret des acteurs locaux pour une effectivité des droits sur le terrain – que le 5e Forum mondial des droits de l’Homme de Nantes va se tenir du mercredi 22 au samedi 25 mai 2013.
Alors que Nantes, avec sa métropole, honorera son titre de Capitale verte de l’Europe 2013, nous sommes heureux de vous inviter ày participer et à y contribuer. À cet effet, vous trouverez dans cette brochure les différents sujets qui seront mis en débat pendant cesjournées. N’hésitez pas à faire part de vos propositions d’intervenants, de communications, de vos réalisations... car le Forum deNantes se veut être, avant tout, une rencontre de tous les acteurs tournée vers l’action, vers la mise en œuvre concrète des droits de l’Homme pour un développement humain durable. Ce Forum est le vôtre. Nous vous y attendons.
« Cités et gouvernements locaux unis »
Emmanuel DECAUX : Président du Secrétariat permanent international « Droits de l’Homme et gouvernements locaux»
Patrick RIMBERT : Maire de Nanteset Vice-président délégué de Nantes Métropole
Pour ces moments forts à Nantes, devenue entre-temps la Capitale verte de l’Europe 2013,nous serons près d’un an après la Conférence internationale sur le développement durable Rio+20. Le Forum de Nantes proposera à tous les acteurs concernés – placés sur un pied d’égalité – de débattre des défis globaux à surmonter et de recenser les bonnes pratiques sur le terrain afin d’élaborer collectivement les politiques publiques nécessaires à la pleine réalisation des droits de l’Homme, en s’intéressant particulièrement à l’action politique locale. Parallèlement:Sur le front judiciaire, les opposants au projet (malgré la violence policière directe ou indirecte, la violence du gouvernement, les violences morales de certains élus socialistes) ont remporté une victoire, hier mercredi, en obtenant de la cour de Cassation un nouveau sursis avant l'expulsion des propriétaires de terrains inclus dans le périmètre de l'aéroport. Une concession faite par les élus socialistes suite à une grève de la faim (Michel Tarin, le père d'une conseillère municipale écologiste à la Mairie de Nantes, l'ex socialiste : vice présidente du Département Loire Atlantique, ...) pour porter le géniteur du projet JMA-NDDL à la tête du gouvernement de la France du« Changement, c'est maintenant ». Après coup: Il est tout à l’honneur de ces autorités locales de soutenir une manifestation de ce type alors qu’il leur serait si facile de tourner la tête et d’ignorer ce qui fait le fondement du Forum de Nantes. A savoir : l’information sur la réalité des droits de l’Homme, y compris sur leurs propres territoires, un dialogue libre et ouvert entre toutes les catégories d’acteurs et, enfin, la recherche de solutions concrètes entre ces acteurs pour faire avancer les droits de l’Homme. Et notamment, cette alliance inédite que le Forum de Nantes essaie de promouvoir entre tous les acteurs en s’appuyant lorsque c’est possible sur les autorités locales. Néanmoins, malgré les difficultés liées à un contexte mondial économique difficile, le Forum de Nantes a certainement connu une de ses meilleures éditions sur le plan qualitatif. Ainsi, la séance plénière qui a eu vendredi 24 mai sur le thème : Quels territoires pour demain ? Pour des politiques publiques basées sur les droits de l’Homme… a été très riche de témoignages et d’analyse où l’on a pu entendre notamment le maire d’Athènes, M. Yiorgos Kaminis, relatant son combat contre l’extrême-droite raciste et xénophobe qui a fait tant de mal et de violences dans les rues de sa ville contre les populations immigrées. Lui-même ayant été agressé pour avoir refusé tout net que la discrimination ait droit de Cité dans ce berceau de la civilisation occidentale qu’est la ville d’Athènes. Un message en forme d’alerte sur les risques politiques que court l’Europe toute entière si ses dirigeants restent sourds à la détresse des peuples.
Il est impossible de citer toutes les personnes qui sont intervenues au Forum de Nantes : les 200 intervenants mais aussi de simples participants qui, pour beaucoup, luttent au quotidien contre la tyrannie, contre la misère, pour l’égalité et la dignité de tous les êtres humains, là où ils se trouvent. Au-delà de ces rencontres extraordinaires, le Forum mondial des droits de l’Homme a été l’occasion de réaffirmer qu’il n’y aura pas de développement durable sans respect préalable des droits de l’Homme dans toutes leurs dimensions civiles et politiques, économiques, sociales et culturelles mais aussi que c’est grâce à l’union des acteurs de terrain – autorités locales, militants et responsables d’ONG, universitaires engagées, chefs d'entreprises responsables... - avec l'aide des organisations internationales, que la transformation positive du monde sera possible.
Le Professeur Emmanuel Decaux, président de la structure organisatrice du Forum (SPIDH Nantes – Pays de la Loire), a rappelé en conclusion du Forum quels étaient les enjeux et les outils dont les collectivités locales se sont dotées avec notamment, la Charte-agenda mondiale des droits de l’Homme dans la Cité, issue du travail de la commission Inclusion sociale, Démocratie participative et Droits humains (CISDPDH) de CGLU et adoptée par cette organisation en décembre 2011. Autour de ce document de référence pour la mise en œuvre effective des droits de l’Homme sur le terrain, les différents acteurs ont besoin de continuer à échanger sur les expériences des uns et des autres, sur les bonnes pratiques qui permettent la réalisation des droits et sur la co-élaboration des politiques publiques au niveau local.Le Forum mondial des droits de l’Homme de Nantes a permis cela, démontrant ainsi son utilité. Désormais, le travail doit se poursuivre par tous les moyens disponibles – en utilisant notamment les ressources numériques en ligne –en développant au mieux les partenariats possibles entre tous les acteurs. Ainsi, le Forum de Nantes, physique ou virtuel, pourra amplifier son action pour faire avancer la cause des droits de l’Homme sur les territoires de nos communes, de nos régions ou provinces et de nos pays. Toutefois avant d'imaginer une Europe 2030 avec la France de 2025 des socialistes, revenons à nos préoccupations « Au nom de la terre » selon l'article 25 dans un monde de contribution énergie-climat en transition.