Note 4

Biens* mal acquis :

« MM. Bush et Blair ont déstabilisé le monde à un degré jamais atteint par aucun autre conflit dans l'Histoire, avec le spectre de la Syrie et de l'Iran devant nous. » Monseigneur Desmond Tutu. Le Prix Nobel de la paix (Desmond Tutu: CVR -Commission Vérité Réconciliation- avec son livre «il n'y a pas d'avenir sans pardon ») milite pour une comparution devant la CPI des ex-dirigeants américain et britannique pour avoir déclaré une deuxième guerre d'Irak sur « un mensonge ».

La dette odieuse de l'Afrique

30 mai 2012 : Léonce Ndikumana s'emploie à dissiper deux « mythes », à savoir que l'Afrique coûterait cher aux pays développés, et que la corruption ferait partie de son ADN. En épluchant les données officielles, cet économiste de l'Université du Massachusetts à Amherst a calculé que des capitaux totalisant 735 milliards ont fui ce continent entre 1970 et 2008 (944 milliards en comptant les intérêts), soit plus que l'aide au développement consentie à cette région pendant la même période. Le cas du Zaïre (l'actuelle République démocratique du Congo) sous le dictateur Mobutu Sese Seko est particulièrement éloquent. Pendant la période susmentionnée, 30 milliards sont « partis dans la nature », se transformant, entre autre, en villas sur la Côte d'Azur, a précisé M. Ndikumana lors d'une conférence à l'Université de Montréal.

Des comptes privés

La question est de savoir : « Qui doit à qui ? », s'est demandé l'ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement. Alors que les dettes souveraines sont par définition publiques, les capitaux qui ont fui se retrouvent dans des comptes privés, très souvent dans les banques des pays prêteurs, a-t-il expliqué. Puisque ces actifs africains qui dorment à l'étranger dépassent les dettes du continent, M. Ndikumana conclut que ce dernier est en réalité un créancier net de l'Occident, même si les populations y sont officiellement criblées de dettes. L'an dernier, Léonce Ndikumana a écrit avec son collègue James Boyce un ouvrage intitulé « Africa's Odious Debts ». L'économiste a repris une définition formulée en 1927 par le juriste Alexandre Sack : une dette peut être considérée « odieuse » si elle a été contractée par un gouvernement sans que le peuple y ait consenti, si ce dernier n'en a pas bénéficié et si le prêteur savait ou aurait dû savoir ce qui précède. La fuite des capitaux prend la forme, soit de détournements purs et simples, soit de manipulations des transactions internationales, notamment des chiffres d'exportation. M. Ndikumana a noté que les pays les plus touchés par le phénomène sont justement ceux qui exportent leurs abondantes ressources minières ou pétrolières.

DES PRIMES AUX PRETS

Le professeur d'économie a rappelé qu'en 1982 le FMI savait parfaitement que la Banque centrale du Zaïre et les comptes de Mobutu étaient des vases communicants. Pourquoi les prêts continuent-ils d'affluer vers les pays où se font des transactions illicites ? Léonce Ndikumana répond que les officiers de crédits des banques reçoivent des primes en fonction du volume des prêts, tandis que les gouvernements des pays riches prêtent ou donnent de l'argent pour ouvrir des marchés pour leurs entreprises, tout en indemnisant leurs banques quand elles déclarent des mauvaises créances. Les dirigeants et les fonctionnaires corrompus des pays emprunteurs reçoivent pour leur part des ristournes, quand ils n'empochent pas tout simplement l'argent qui aurait dû servir à des projets qui ne voient jamais le jour. « Mobutu avait au moins raison sur une chose : il y a toujours un corrupteur et un corrompu », a jugé Léonce Ndikumana. « La dette odieuse est un problème de développement, pas seulement un problème financier », a ajouté ce dernier, précisant que le fardeau de la dette empêche les États de combattre efficacement la mortalité infantile et d'offrir aux citoyens les services de base. Pour le professeur d'économie, il faut répudier les « dettes odieuses » et exiger plus de transparence en matière de prêts aux pays en développement.



Daily Archives: 3 février 2013 TUNISIE !


Le Front Populaire connaît un écho très favorable au sein de la population lors de ses meetings organisés dans plusieurs villes à la rencontre du peuple de notre pays dont Ben Arrous (02/02/13) et Beja (03/02/13). Les membres du Front ont eu un immense plaisir de rencontrer des habitants venus en grand nombre écouter une lecture lucide de la situation politique et socio-économique du pays, et échanger sur le programme social que se propose le Front Populaire d'appliquer une fois aux commandes de l'État. Ce programme répond aux attentes de la majorité de la population, et est en complète rupture avec le modèle de développement qu'a connu la Tunisie depuis l'indépendance, basé sur une économie qui marginalise les couches populaires et ne fait que servir les agendas économiques des forces étrangères, et appuyées en cela par un lobby local anti-patriotique.


Tunis, le 23 janvier 2013 Communiqué de presse

Le Front Populaire refuse l'offre du FMI d'avoir une rencontre en privé. En effet, le FMI a imposé au peuple tunisien durant 23 ans, en s'appuyant sur la dictature de Ben Ali, une politique antisociale et antidémocratique qui a fait beaucoup de ravages (chômage, pauvreté, corruption et dictature..). En revanche, le Front Populaire propose au FMI une rencontre publique lors d'un débat télévisé. Le Front Populaire rappelle que, le peuple tunisien qui a fait la révolution a exprimé sa volonté de rejet de cette politique, et du pouvoir qui avait la charge de la lui imposer. De même que sa volonté d'en finir avec cette politique.

Cependant, faisant fi de cette volonté clairement exprimée à travers la révolution, le FMI non seulement exige la poursuite de la même politique, mais, en plus veut l'accentuer davantage. C'est le sens du nouveau plan d'austérité et de relance de l'endettement extérieur (à un rythme jamais atteint auparavant sous la dictature) qui vient d'être conclu avec le gouvernement de la Troika. Le dernier rapport de l'Expert de l'ONU sur la dette qui condamne les agissements des créanciers comme le FMI en affirmant que : « les créanciers ne devraient pas subordonner l'octroi de prêts ou les mesures d'allègement de la dette à la mise en Suvre, notamment, de politiques de privatisation, de titrisation, de libéralisation du commerce, de dérégulation des investissements ou de libéralisation du secteur financier ». Ce rapport insiste également sur le fait que « les États créanciers et les institutions financières internationales ne doivent pas tirer parti d'une crise économique, financière ou liée à la dette extérieure pour promouvoir des réformes structurelles dans les États débiteurs ».

Le Front Populaire ne reconnaît aucune légitimité au FMI pour continuer de décider du sort du peuple tunisien et considère son nouveau plan comme étant la poursuite de son agression contre le peuple tunisien. Le Front Populaire exige du FMI de cesser immédiatement toute ingérence et tout acte hostile contre le peuple tunisien. De même que le Front Populaire exige que le FMI rétrocède au peuple tunisien ce qu'il a indûment perçu comme remboursement de la dette odieuse afin que cela alimente un fonds de développement humain contrôlé par la population.

Le Front Populaire saisit cette occasion pour exiger du gouvernement de la Troïka de cesser toute collaboration avec le FMI qui porte atteinte aux intérêts vitaux du peuple tunisien. Qu'il mette fin aux négociations secrètes avec le FMI, la BM, la Commission Européenne ou bien toute autre autorité ayant pour objet les intérêts nationaux du peuple tunisien.

Enfin, le Front Populaire exige la suspension immédiate du remboursement de la dette, le gel des intérêts et la réalisation d'un audit de la dette tunisienne. Cet audit doit associer la société civile et permettre de comprendre les circonstances entourant la conclusion de ces prêts, leur utilisation, d'identifier les responsabilités et déterminer la part odieuse : celle qui doit être annulée sans conditions. Le porte-parole du Front Populaire, Hamma Hammami

Dettes odieuses et transfert d'or : Selon Nice-Matin, quelque 1800 lingots ont été transférés depuis la Tunisie vers la France, via les aéroports de Nice, Marseille, Orly et Roissy. «Il n'y a rien d'illégal si l'or a été déclaré», commente-t-on aux douanes.


Un colossal stock d'or amassé par la famille de l'ex-dictateur tunisien Zine el-Abidine Ben Ali aurait fait l'objet d'un trafic afin d'être transféré en toute discrétion vers la France, via des passeurs. Selon Nice-Matin , plus de 1800 lingots d'or seraient sortis «illégalement» de Tunisie avant de transiter par les aéroports de Nice, Marseille, Orly et Roissy. Le trafic, amorcé il y a un an et demi et qui aurait duré jusqu'en à avril dernier, porterait sur une montagne de métal précieux dont la valeur marchande est estimée à 72 millions d'euros. Au total, 1,5 tonne d'or aurait été détournée des réserves de la banque centrale tunisienne par Leila Trabelsi, la «reine de Carthage» et épouse du président déchu. Selon un douanier cité par Nice-Matin sous couvert d'anonymat, «la troisième fois qu'un Tunisien est venu spontanément nous dire qu'il était porteur de 10, 20 voire 40 kilos en lingots, on s'est dit qu'il devait y avoir un petit problème. Quand on a su que c'était pareil à Marseille et Paris, on a fait remonter l'info. Il ne nous a jamais été demandé d'intervenir.» «Au sein de l'UE, le transfert d'or n'est pas illégal»


Interrogée par Le Figaro, la direction générale des douanes rappelle que «le transfert d'or au sein de l'Union européenne n'a rien d'illégal, à partir du moment où cela fait l'objet d'une déclaration». En fait, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme ou encore la fraude fiscale, tout transfert d'argent d'un montant supérieur ou égal à 10.000 euros doit faire l'objet d'une déclaration quand il s'agit de transport de billets de banque, de pièces de monnaie, de chèques au porteur ou encore de chèques de voyage. En revanche, comme le prévoit une modification du règlement communautaire remontant à 2005 et mise en application depuis juin 2007, «les transferts de lingots d'or, pièces d'or et d'argent cotés sur un marché officiel ne font plus l'objet de déclaration au titre de cette réglementation&» L'argent détourné, selon Nice-Matin, aurait ensuite disparu au Moyen-Orient.